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103ADLTMR / projet / 1% Médiathèque de Noyal Châtillon sur Seiche 2009

 

3 barques totem

Commanditaire > Mairie de Noyal Châtillon sur Seiche

Architecte > Lionel Dunet

Charpentier > François Le Bars

 

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Projet : trois barques-totem pour la médiathèque "la Source"

 

Genèse du projet

A l'entrée du Musée de l'Homme place du Trocadéro, celui de Michel Leiris, Claude
Levi-Strauss, Jean Rouch, nous étions accueillis par un très grand totem des indiens de
Colombie Britannique, plein d'animaux mythiques, de dieux et d'hommes. Ce signal
merveilleux et énigmatique, poussait à en savoir plus.
Poursuivant cette rêverie, il y avait aussi ces kayaks suspendus dans la salle consacrée aux
Inuits, qui filaient, naviguaient dans cet espace de la connaissance ...
Confortés par la formulation du cahier des charges : « la curiosité au sens de l'éveil,
l'imaginaire et la connaissance », ce souvenir nous est revenu, se juxtaposant à celui des
espaces du bâtiment, appréciés lors de la visite du chantier.
Partant de « la source » et de l'idée de connaissance, nous pouvions imaginer une
navigation de l'expérience pour chacun.
Trois lieux nous semblaient possibles :
- l'espace traversant autour de la cage d'ascenseur ouvert, lumineux, permettant une
vision de part en part de la médiathèque, à nos yeux l'une des grandes qualités de cette
architecture.
-le patio, à l'abri au nord, là où pouvait résider précisément la source, la « sorgente », un
peu secrète.
- Enfin la façade de l'entrée entièrement vitrée où l'on pouvait imaginer un signal, présent
mais discret, visible à la fois de l'extérieur et de l'intérieur.
C'est cette dernière que nous avons choisie ; ainsi l'oeuvre n'était ni exposée dehors aux
seuls regards des passants ni à l'intérieur aux seuls regards des lecteurs.

 

Le projet

Nous avons conçu un mat triple ou totem, constitué de trois barques, trois longues
pirogues dressées, côte à côte, comme trois « figures », répétées, rythmiques.
Ces trois barques conservent leurs formes éffilées, mais sont ajourées de façon à laisser
la place à de grandes plaques transparentes sur lesquelles sont imprimées des images
(détaillées plus bas).
L'idée, outre de faire partir ces barques vers le haut en « signe ascendant », est de donner
l'impression d'une continuité entre le rez-de-chaussée et l'étage, ignorant la dalle qui les
sépare : donner l'illusion que les barques traversent verticalement l'espace vitré de bas en
haut, comme l'architecture y invite.
La structure
Ces trois barques en bois, fixées au sol à chaque étage, sont découpées, poncées, polies,
lasurées et peintes par endroit. Elles conservent un aspect d'objet « bricolé » au sens de
« construction primitive » de savoir faire, comme les objets égyptiens, lapons…
Les plaques de plexiglas sont vissées sur le bois, à l'endroit où celui-ci est ajouré de
longs rectangles, offrant deux visions : de l'intérieur où les images sont lisibles dans leur
continuité, ou de l'extérieur, où elles apparaissent masquées derrière la structure.
Ces panneaux transparents imprimés sont la partie documentaire, onirique, du totem.
Le choix des images
Pour les images photographiques montrées sur ces plaques transparentes, le principe
que nous avons retenu est le suivant : les portraits aux yeux fermés comme des rêveurs
concentrés, méditatifs et sereins, représentent les personnes réelles, les visiteurs.
En contrepoint, figurent d'autres images, représentant le fond iconographique,
documentaire, imaginaire de toute bibliothèque, prises dans le registre des territoires
anthropologiques, mythologiques, littéraires et artistiques.
Y figurent par exemple : une main ouverte étrusque, un petit taureau peint égyptien du
musée de Rennes, un dieux océanien aux grands yeux ouverts de nacre, l'oeil de Pablo
Picasso, l'esprit du Saumon, un masque inuit, lui-même une barque, et enfin la source de
J. D.Ingres.
Encore en chantier, tout ceci reste ouvert.

 

Descriptif

Les barques sont faites de bastaings ou de madriers en pin Douglas de 15 cm x 8 cm
assemblés et collés, recomposés en forme, afin de constituer trois éléments côte à côte
de 30 cm x 7 cm.
Un bastaing supplémentaire court le long de la structure de haut en bas.
Le tout est surmonté d'un élément horizontal chapeautant l'ensemble des barques sur
une longueur de 1,40 m.
Une partie de la structure se trouve au rez-de-chaussée dans le sas d'entrée, l'autre, (dans
le prolongement de la précédente) à l'étage dans « l'espace adulte », derrière la verrière
de la façade principale. Chacune de ses parties se présente frontalement, parallèle à la
verrière sur une largeur totale de 146 cm et une profondeur de 7 cm.
Elles se trouvent à une vingtaine de centimètres de la verrière et, dans la partie haute à 10
cm derrière la rambarde courant le long de cette verrière, à une place compatible avec le
plan d'aménagement.
Le bois est poncé, galbé, enduit, lasuré ou peint légèrement principalement en blanc
afin de laisser voir la veine du bois. Puis recouvert de vernis mat. Certaines parties, sont
peintes de couleurs vives.
Les madriers sont fixés et vissés dans des ferrures d'acier, fixées elles-mêmes dans le sol
avec des tire-fonds. Ces sabots sont en acier sablé et peint de 0,5 mm d'épaisseur.
Les images sont imprimées en impression jet d'encre noir blanc et couleur UV direct sur
un plexiglas de 5 mm. Les plaques de plexiglas ont les dimensions suivantes :
en haut : 80 cm x 250 cm et 35cm x 100 cm
en bas : 50 cm x150 cm 35 cm x150 cm
Ces plaques de plexiglas sont vissées directement dans le bois, l'impression laissant une
marge autour des plaques pour une rangée de vis.
Nous assurons l'ensemble en haut de chaque partie par une patte d'acier vissée dans le
bois ou une suspension par câbles.

 

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